Du vendredi au dimanche
De 15h à 19h
Entrée libre



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Vladimir Cruells
Jean-François Guillon
Erwan Mahéo
Olivier Nottellet
Emmmanuel Régent

En images


Du 26 septembre au 19 ocotobre 2008
Oulan Bator, Orléans


Bancale


Pierre Ardouvin, Vladimir Cruells, Jean-François Guillon, Erwan Mahéo, Olivier Nottellet, Paul Pouvreau, Emmanuel Régent



Bon, maintenant que tout est installé, Jean-François Guillon, est-ce que l’exposition se tient ?
Eh bien en fait, non : l’exposition ne se tient pas, on dirait qu’elle va tomber, qu’elle ne tient pas à grand chose.

Vous voulez dire qu’elle est “bancale” ?
Oui, ça penche un peu, c’est bancale. Mais cela me convient : dans le mot “bancale”, il y a “cale” qui fait que, finalement, ça tient, malgré tout. C’est la même “ cale ” qui est dans “décalé” : on maintient l’objet dans sa position dans un cas, on le déplace dans l’autre. Ce décalage ou ce rattrapage m’intéressent. Ils créent la syncope, qui rythme et fait percevoir la structure, comme dans le “coupé-décalé” de la musique africaine. Il suffit parfois d’un presque rien ajouté à l’objet pour augmenter sa puissance sémantique, comme dans cette barrière de Vladimir Cruells dont les pieds ont été sciés.

Alors, il va falloir prendre des mesures ?
Oui, il faudrait la remettre d’aplomb, et à niveau. C’est pour cela que le niveau mou d’Erwan Mahéo a été placé au mur. Mais lui aussi à l’air de pencher un peu, non ?

C’est exact. Il semble que nous soyons sortis des règles d’accrochage, habituellement plus orthodoxes. D’après vous, où se situe l’exposition ?
Elle est encore dans le cadre, mais on dirait qu’elle est déjà hors-champ. Regardez la photographie de Paul Pouvreau : nous sommes dans un espace quelque peu dévié, décentré, en perte d’équilibre : on a intérêt à s’accrocher, ou sinon gare à l’accident. Il semble d’ailleurs qu’on ait du s’y prendre à deux fois pour bien fixer la pièce d’Olivier Nottellet.

Il fallait le dire. Mais fallait-il le faire ?
Disons que maintenant c’est fait. Si nous étions dans le “bien fait, mal fait, pas fait” de Robert Filliou, nous serions sans doute davantage dans le “mal fait” : c’est fait “quand-même”, c’est fait “malgré tout”. Comme ce paysage standard, dont Pierre Ardouvin a froissé le support... Ainsi, la chose est faite, on peut passer à autre chose.

A-t-on fini d’accrocher l’exposition ?
Je ne suis pas sûr : ça traîne encore au sol, tout n’a pas été fixé. Il y a cette lettre F par terre : il faudrait vérifier. Bien que, dans l’état, ça veut déjà dire quelque-chose...

Alors, tout fait partie de l’exposition ?
Dans la mesure du possible, oui : c’est ce que semble signifier ce sac abandonné par Emmanuel Régent dans l’espace de l’exposition...

Commissariat : Jean-François Guillon

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