Du 03/02/13 au 03/03/13
Place de la Résistance, Aubigny-sur-Nère


LO-renzo


La borne à Aubigny-sur-Nère



Peace factory, work in progress, 1993-2013 - palettes, javelots


La notion de transport : missiles, projectiles en tous genres, palettes, déguisements, véhicules, histoire de l’art comme véhicule, art comme véhicule pour les idées et pour la poésie ; javelots comme véhicules pour la mort.

La palette est dans ce travail la métaphore d’un véhicule capable de transporter des gens et des choses mais aussi des idées. c’est la métaphore de l’art. la palette-art est ce qui transporte les javelots, les soutient, mais c’est aussi ce qui nous protège, ce qui pointe les choses du doigt (rose) de l’artiste ; c’est ce qui les met en scène. la palette-art qui montre qu’on fabrique la paix par les armes, en somme, une industrie de la paix par la dissuasion ou par la guerre. la palette-art qui remet de l’incertitude, du questionnement et de la poésie là où on ne l’attend pas. la palette-art qui est à la fois un mur, un bouclier et un territoire.

Dans son travail, le dialogue qu’il crée entre deux couleurs opposées et inséparables, entre le motif camouflage et le « rose LO-renzo », est à penser en parallèle avec sa démarche dialectique vis-à-vis de l’histoire de l’art dans laquelle il oscille perpétuellement entre une intégration (camouflage, filiation inversée des parentés) et une confrontation (identité voyante, personnalisation, « rose LO-renzo », couleur-étendard).

Ses thèmes les plus fréquemment explorés sont ainsi liés à des surfaces terrestres précisément délimitées et à leur défense, à une sorte d’état de guerre permanent, à l’entretien d’un territoire privé et protecteur, à la construction d’abris à l’échelle d’un corps. ils résonnent tous avec son désir ambivalent de protéger son identité...

Ici, peace factory met en oeuvre les éléments essentiels de son vocabulaire plastique et de sa posture artistique. cette pièce se déploie dans l’espace et reprend le motif du marquage (rose) d’un territoire, de la poésie et du travail purement plastique, de la symbolique du transport et du projectile. enfin, un regard ambivalent sur une situation ambivalente : la paix obtenue et maintenue par la guerre...

Cédric Vilatte (critique d’art commissaire d’expositions)

3 Messages de forum

  • LO-renzo 8 février 2013 10:11, par Musa

    j’adore l’audace d’utiliser le rose. Pour avoir vu l’expo au Jardin d’hélys, j’ai pu m’apercevoir de l’utilité d’un langage artistique qui se bat sans verser de sang. Par ces temps incertains ou la guerre est souvent considérée comme un mal nécessaire, je rêve d’un monde ou la dissuasion ne se fait pas avec des Javelots en tout genre. Tracy Chapman s’était exprimée mieux que moi sur divers paradoxes (war vs peace.........) :
    "Why do the babies starve
    When there’s enough food to feed the world
    Why when there are so many of us
    Are there people still alone

    Why are the missiles called peace keepers
    When they’re aimed to kill
    Why is a woman still not safe
    When she’s in her home

    Love is hate
    War is peace
    No is yes
    And we’re all free

    But somebody’s gonna have to answer
    The time is coming soon
    Amidst all these questions and contradictions"

    • peace factory 8 février 2013 11:22, par LO-renzo

      merci pour ton message, je vais m’empresser de traduire le texte de tracy !
      i have a dream... reléguer toutes ces armes au statut muséal, au titre d’une histoire révolue de notre civilisation...

  • LO-renzo 4 mars 2013 19:06

    merci pour tout...

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