Construire comme on jette une couverture, 2023
Papier calque, scotch en papier, acier - Dimensions variables
Dans ces assemblages de bois durs, j’aimerais me loger
Pour ranimer le toit au-dessus du mien
Hélas, je perds ma rigidité et vous aperçois
Tous
À travers la fiction d’un midi à ma porte qui soutient l’illusion
Que je suis à l’abri.
Construire comme on jette une couverture reprend des dessins techniques de charpentes. Élargis, ils prennent forme sur du calque et leurs lignes sont réalisées de scotch en papier.
À la rigidité de la structure s’oppose une mollesse factice : celle d’un acier courbé qui devient tringle, d’un papier calque qui devient rideau.
On aimerait s’en envelopper, vivre dans cet espace où les choses sont plus douces. Le rapport transcendantal et vertical du toit s’inverse, nous fait face, nous force à nous mesurer à lui.
Ici, il s’agit de faire croître les rapports passifs que nous entretenons avec ce qui nous abrite, de faire cohabiter la technicité de notre quotidien qui trop souvent disparaît, avec les sensations inhérentes au principe même de « l’habiter ». Il est ainsi question de situer sur le même plan le structurel et son expérience même.