Du 1 juin au 3 juillet 2004
Oulan Bator, orléans


Plateau technique


Nicolas Royer


Plutôt chercher à se mettre sur le rebord de la fenêtre que d’être tranquillement assis dans un fauteuil. Développer un travail qui refléterait les dysfonctionnements et ce qu’ils génèrent dans nos comportements, plutôt que montrer quelque chose de stable et de perfectionné.
Nicolas Royer, mai 2004

Sérigraphe sur frigidaire, prestataire de drapeaux pour un parc de château, tuneur de bar, opérateur d’un protocole de sculpture à s’approprier, Nicolas Royer insuffle à chaque nouveau projet un sens du décalage qui surfe avec humour et finesse sur l’histoire de l’art et notre monde contemporain. Fils spirituel de John Armleder, avec qui il travaille en 1997, de Pascal Pinaud, dont il est l’assistant en 1998-1999, et d’Albert Oehlen, il est en quête d’une « banalité » qui démystifierait autant l’art que notre vision du monde, et qui poserait un « rapport de résistance ». Son travail, polymorphe, perturbe nos repères en déplaçant un geste, une technique, une méthode dans un autre champ. Il nous remet ainsi en jeu. Convié à travailler pendant un mois sur le plateau technique du pays où le ciel est toujours bleu, Nicolas Royer y poursuit une recherche sur le peindre. A travers la question du comment peindre, il explore ce rapport biaisé à la peinture qui accorde plus de valeur à la technique (impressionniste, expressionniste, etc., devenus des noms communs déshistoricisés) qu’au sens, et réduit le peintre à être un « artisan » de la peinture. Le comment peindre révélerait donc le pourquoi peindre, puisque, comme le dit Nicolas Royer, « lorsque l’on fait quelque chose sans critères établis au départ, on se trouve devant des monstres », et on se pose cette question fondamentale, « y a-t-il un lien entre tous ces tableaux ? » Un peu comme si l’on tentait, pour comprendre le sens de sa vie, de trouver le fil conducteur entre tous les événements qui la constituent.
Camille de Singly, juin 2004

J’essaie de montrer des dysfonctionnements en établissant une peinture fondée sur des mauvais gestes et des choses mal faites. Des gestes que l’on retrouve dans la peinture de Gasiorowski : il appelle ses tableaux des croûtes, et y recherche tout autant la qualité expressive des peintres du dimanche que l’accident. Dans ces tableaux faits de manière désinvolte, j’ai le sentiment qu’il y a cette préoccupation pour le « non-professionnalisme » des artistes, qui ne prônent pas le métier.
Nicolas Royer, mai 2004

Du 1 juin au 3 juillet 2004

Pour en savoir plus sur
Nicolas Royer
www.un-projet.net

Commissariat :
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