Ghislaine Vappereau

Basculer   
Sculpture frontale, 2016 - Stratifié contrecollé sur contreplaqué, tôle galvanisée et mobilier
Sculpture, 2016/17 - Aluminium découpé et plié et stratifié contrecollé sur contreplaqué

La borne vient se placer au centre des villes et se présente comme un petit théâtre immobile avec deux vitrines qui opposent deux points de vue comme deux visions qui se chahutent en basculant. L’espace intérieur de La borne est ici considéré comme une cage de théâtre et comme un volume à perturber. Mais est-ce le décor qui prendrait son autonomie faisant vaciller les repères et basculer la perspective ou notre perception qui se joue d’un équilibre instable entre abstraction et réalité ?
L’agencement du sol et du mur ne semble pas correspondre à l’espace intérieur et contredit le volume apparent de La borne. Le linoléum recouvrant le sol fait remonter la ligne d’horizon et déforme notre perception.
La reconnaissance d’éléments constitutifs de la cuisine : chaise, carrelage, piles d’assiette… témoigne d’un espace communément partagé et révèle des conventions de société.
Mais le basculement perspectif et l’incongruité des sculptures entre deux et trois dimensions attestent de la part d’interprétation dans notre perception du réel.